L’élargissement nordique de l’OTAN : sur quelques promesses et défis

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Juil 03

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Cet article est la traduction de « Nato’s Nordic Enlargement: Contingency Planning and Learning Lessons », publié sur War on the Rocks le 8 décembre 2022.

 

En Finlande, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a ravivé des souvenirs de la guerre d’Hiver, lorsque les forces finlandaises ont repoussé un assaut similaire en 1939-40 avec l’aide de milliers de volontaires suédois. Ces souvenirs ont suscité une réponse rapide et décisive, les deux pays nordiques ayant abandonné leur non-alignement militaire de longue date et demandé à adhérer à l’OTAN moins de trois mois après le début de la guerre.

L’adhésion de la Finlande [effective depuis le 4 avril 2023] et de la Suède à l’OTAN va fondamentalement modifier les modalités de la dissuasion et de la défense dans la mer Baltique et en Scandinavie. Cependant, l’Alliance devra encore faire face aux défis de la géographie naturelle dans la région : l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie bordent chacune la Russie et la mer baltique, ce qui les rend particulièrement difficiles à défendre face à une coercition militaire russe. La Suède et la Finlande peuvent atténuer cette pression, donner aux planificateurs militaires de nouvelles capacités afin de repousser une agression potentielle dans les régions nordiques et baltiques et aider à la création d’un théâtre d’opérations unifié de l’Arctique à l’Atlantique Nord, dans la région nordique ainsi que dans toute la mer Baltique.

Ces changements permettront à l’OTAN de mettre en œuvre sa nouvelle stratégie de défense avancée dans les régions nordique et baltique et de respecter les engagements présentés dans le concept stratégique de 2022. Ces engagements consistent à « défendre chaque centimètre carré du territoire des Alliés » à tout moment, au lieu de compter sur des forces déclencheuses (« tripwire [1]») déployées dans la région balte. L’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Alliance est donc susceptible de modifier de manière décisive le rapport de forces en faveur de l’OTAN et rend la stratégie de défense avancée plus crédible. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire. La Finlande et la Suède doivent maintenant intégrer leurs plans de défense individuels et conjoints ainsi que leurs structures de commandement dans l’OTAN afin de pouvoir fonctionner de manière transparente sous un commandement unifié. Elles contribueront également à combler certaines lacunes capacitaires que l’OTAN possède depuis longtemps, notamment dans des domaines tels que le transport aérien, maritime et terrestre, ainsi que la défense aérienne et antimissile intégrée.

Lorsque l’on réfléchit à la meilleure façon d’intégrer la Finlande et la Suède dans l’Alliance et à ce à quoi devrait ressembler la dissuasion de l’OTAN dans les régions nordique et baltique, il est utile d’examiner les premières leçons de la guerre en Ukraine. Quel était le scénario le plus pessimiste pour l’OTAN, et dans quelle mesure l’adhésion de la Finlande et de la Suède change-t-elle la dynamique régionale ? L’élargissement nordique de l’OTAN intervient à un moment où l’accent est remis, en Europe, sur la défense collective (territoriale) au titre de l’Article V et où l’on réfléchit davantage à la manière de rendre plus crédible la dissuasion conventionnelle de l’OTAN. La dissuasion « par déni » devrait être basée sur le scénario le plus pessimiste pour les membres de l’OTAN, scénario dans lequel la Russie reconstitue son armée et applique les leçons tirées de son invasion désastreuse de l’Ukraine.

La Finlande et la Suède ont toutes deux une expérience de la gestion des défis que la Russie présente dans de multiples domaines. Elles apportent une expérience essentielle en matière de lutte contre les menaces hybrides et de combat dans l’Arctique grâce à une approche globale de la sécurité à l’échelle de la société. Alors que d’autres pays d’Europe occidentale ont adopté un modèle de force expéditionnaire, la Finlande a continuellement mis l’accent sur la défense territoriale, disposant maintenant d’une force de 280 000 militaires en temps de guerre et d’une réserve totale de 870 000 militaires. De son côté, la Suède dispose d’une industrie de défense avancée entièrement compatible avec l’OTAN. Aujourd’hui, l’OTAN peut renforcer son flanc nord en s’appuyant sur ces avantages, ainsi que sur la coopération bilatérale finno-suédoise en matière de défense et sur des structures régionales plus larges telles que la Coopération de défense nordique (NORDEFCO).

Les leçons de l’invasion de l’Ukraine par la Russie

À la suite de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, la réponse de l’Occident n’a pas été assez ferme. L’Europe a été lente à mettre en œuvre des mesures militaires sérieuses et de nombreux pays ont rapidement repris les relations commerciales et énergétiques avec Moscou. La lente transformation de la stratégie de sécurité de l’OTAN dans les États baltes manquait de crédibilité. Les Alliés ont convenu d’un certain nombre de mesures de renforcement lors du sommet de Newport, connues sous le nom de plan d’action « réactivité ». L’OTAN a également approuvé des plans d’intervention spécifiques à la géographie des pays proches de la Russie, connus sous le nom de plans de réponse graduée, qui constituaient les premiers plans défensifs réels pour les Alliés d’Europe de l’Est. Lors du sommet de Varsovie en 2016, l’OTAN a convenu d’établir un Tripwire de groupements tactiques de la taille d’un bataillon, déployés en Pologne, en Estonie, en Lettonie et en Lituanie, appelé présence avancée renforcée. Cette politique a été conçue pour s’assurer que de multiples alliés, en particulier les trois États nucléaires de l’OTAN, soient engagés contre les forces d’invasion russes, sans toutefois s’attendre à ce qu’ils soient en mesure d’arrêter une invasion russe à grande échelle.

Les décisions prises lors du Sommet de Madrid de 2022 ont contribué dans une certaine mesure à remédier aux lacunes de la conception précédente des forces de l’OTAN. Les Alliés ont convenu de porter les effectifs des forces de la présence avancée renforcée à une brigade chacune et de stationner des bataillons supplémentaires en Bulgarie, en Slovaquie, en Hongrie et en Roumanie. De plus, l’Alliance a accepté de combiner les plans de réponse graduée en un seul plan de bataille pour l’ensemble du théâtre.

Avec la Finlande et la Suède au sein de l’OTAN, un tel plan de défense dans un théâtre intégré devient beaucoup plus réalisable. Entre-temps, bien que la piètre performance de la Russie en Ukraine ait provoqué une réévaluation de la corrélation des forces dans les régions nordique et baltique, il serait une grave erreur de supposer que la Russie serait aussi inepte dans une guerre contre l’OTAN qu’elle l’a été en Ukraine. Par conséquent, l’OTAN devrait à la fois démontrer une volonté claire de défendre ses membres et construire les capacités nécessaires pour adopter une posture de dissuasion crédible qui ne laisse aucune place à l’ambiguïté et à l’incompréhension de la part de la Russie.

L’ancien plan de défense de l’OTAN pour les États baltes : Tripwire et espoir ?

La transformation de la posture de défense de l’OTAN pour passer d’un Tripwire à une défense avancée est devenue plus urgente après que la Russie a été accusée de manière crédible de crimes de guerre en Ukraine. Compte tenu de ces rapports, l’OTAN ne pouvait pas accepter une occupation, même temporaire, par les forces russes. Les planificateurs militaires de l’OTAN devraient donc anticiper le pire en ce qui concerne les intentions et les capacités russes et modifier leurs plans de défense en conséquence. Les planificateurs politiques et militaires de la Russie semblent avoir fait une série d’hypothèses erronées concernant la volonté et la capacité de résistance du gouvernement ukrainien. Cela expliquerait en partie la performance médiocre de la Russie jusqu’à présent. Les planificateurs de la défense occidentale devraient supposer que la Russie tirera les leçons de cette guerre et ne commettra pas d’erreurs similaires lorsqu’elle évaluera la volonté des États baltes et de la Pologne de se défendre, et qu’elle sera plus performante dans un futur conflit. La Russie est également à court d’autres options politiques plus « douces » en raison des relations de plus en plus conflictuelles qu’elle entretient avec l’Occident.

La Russie sortira certainement affaiblie de la guerre avec l’Ukraine. Avant l’invasion à grande échelle en Ukraine, la Russie maintenait un formidable ordre de bataille dans la région, qui est maintenant décimé. Cependant, il est inévitable que la Russie remobilise son armée, cherche à appliquer les leçons tirées de sa guerre contre l’Ukraine et régénère ses capacités perdues au cours des cinq à dix prochaines années, tout comme elle l’a fait à la suite de ses guerres tchétchènes désastreuses, de l’invasion de la Géorgie et de sa guerre de 2014 contre l’Ukraine. Les capacités de Moscou qui sont encore dans la région de la Baltique comprennent des missiles de croisière de précision à longue portée et une multitude de missiles de croisière et de missiles balistiques d’attaque terrestre lancés par navire, ainsi qu’une réserve substantielle de missiles balistiques et de croisière air-sol et d’avions d’attaque. Moscou a également approfondi ses relations avec la Biélorussie, qui dispose d’une force terrestre et aérienne modeste, ainsi que de missiles à portée intermédiaire pouvant emporter une charge nucléaire et de chasseurs-bombardiers qui pourraient être utilisés pour des frappes d’interdiction aérienne.

Les scénarios possibles dans le cas d’une invasion russe des États baltes

Pour un assaut contre les pays baltes, la Russie a plusieurs options, chacune susceptible de coïncider avec un grand exercice conjoint avec la Biélorussie, tel que ZAPAD. Dans le pire des cas, une invasion serait conçue afin de s’emparer rapidement d’une grande partie du territoire – en quelques heures – forçant ainsi l’OTAN à accepter le fait accompli ou à envoyer des dizaines de milliers de soldats pour reprendre le territoire en question.

La Russie attaquerait le long de quatre vecteurs principaux, mettant en place un blocus autour des États baltes à partir de Kaliningrad et de la Biélorussie. Depuis le territoire continental russe, les troupes pourraient avancer sur deux fronts simultanés : dans le sud des pays baltes, de Pskov-Ostrov en entrant en Lettonie, et au nord, de Gatchina-Luga en allant vers Narva.

De plus, la Russie pourrait déployer des unités aéroportées et amphibies dans les îles Åland en Finlande, à Gotland en Suède et à Hiiumaa en Estonie afin d’établir des capacités supplémentaires de missiles antiaériens et antinavires pour défendre les approches de Klaipeda et du golfe de Riga. Les planificateurs de l’OTAN envisagent, sur la base de l’évaluation des exercices opérationnels et stratégiques russes tels que ZAPAD, une attaque initiale de missiles russes conçue pour détruire rapidement de grandes quantités d’infrastructures critiques à partir de plates-formes basées dans l’Arctique, la mer Noire et la mer Méditerranée. Ces missiles détruiraient des nœuds clés de commandement, de contrôle et de communication de l’OTAN, des stations terrestres de satellites, des aéroports et des ports maritimes critiques, tout cela pour aveugler les membres de l’alliance et dégrader leur capacité à réagir et à se renforcer rapidement.

L’OTAN devrait alors faire face à la destruction des premières lignes de ses forces déployées ainsi qu’à une opération de blocage conjointe russo-biélorusse à travers la trouée de Suwalki, visant à empêcher les autres forces terrestres de l’OTAN de secourir et de renforcer les premières. Ensuite, la Russie pourrait déclarer un cessez-le-feu pour consolider ses gains territoriaux et défier l’OTAN, qui devrait alors monter une opération pour la déloger. Toutes ces attaques seraient programmées pour coïncider avec un exercice-surprise de forces nucléaires russes afin d’assurer une pression nucléaire stratégique maximale sur les puissances nucléaires de l’OTAN.

Passer d’une défense fragmentaire à une défense avancée intégrée

Avec l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, ainsi que le retrait de la part du Danemark de sa dérogation relative à la politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne, toute la perspective stratégique au sujet de la Russie change. Les restrictions antérieures à la coopération en matière de défense ont été supprimées, permettant à l’ensemble des régions nordique et baltique de devenir un espace de sécurité pleinement interconnecté et cohérent. De plus, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a unifié les pays nordiques et baltes dans leur perception commune de la menace russe. La réponse aux actions de la Russie a été de consolider l’architecture géographique et de sécurité dans cette région désormais unifiée contre les menaces actuelles et futures, tout en maintenant un engagement clair et fort de soutien à l’Ukraine dans sa lutte pour sa survie.

Alors que la Russie avait jusqu’à présent la liberté d’intimider et de provoquer les pays nordiques et baltes de différentes manières, sa marge de manœuvre sera désormais considérablement limitée. Dans la région arctique, la Russie n’a plus deux pays non alignés entre elle et la Norvège. Même si la Russie prévoyait bien que la Suède et la Finlande défendraient leur espace aérien, le risque d’une réponse de l’ensemble de l’Alliance à toute violation renforce toutefois la dissuasion. En outre, la route maritime qui part du port de Saint-Pétersbourg et traverse le golfe de Finlande est étroite entre les eaux finlandaises et estoniennes. L’île suédoise de Gotland, située au milieu de la mer Baltique, donne aux plans de défense baltes de l’OTAN une profondeur stratégique et une meilleure sécurité d’approvisionnement. L’enclave russe de Kaliningrad, qui se trouve à seulement 330 kilomètres de Gotland, perd son potentiel stratégique et devient une vulnérabilité.

La Russie pourrait également être forcée de modifier la densité des forces le long de ses frontières occidentales. Moscou devra surveiller les 1 343 kilomètres de frontière avec la Finlande qui forment une nouvelle frontière avec l’OTAN, ce qui détourne l’attention des États baltes, forçant par extension la Russie à disperser ses forces. À sa frontière sud-ouest, la Russie fait face aux forces européennes les plus hostiles et expérimentées au combat en Ukraine. Du point de vue russe, le changement le plus crucial sera qu’au lieu de se concentrer sur les potentielles opérations offensives, les planificateurs militaires devront consacrer plus de temps à la planification des opérations défensives.

Saint-Pétersbourg, située à moins de 400 kilomètres d’Helsinki, est désormais vulnérable à un éventuel blocus naval de l’OTAN. La flotte russe de la Baltique voit sa marge de manœuvre considérablement limitée en mer Baltique, car sa base de Kaliningrad est maintenant exposée à des frappes de missiles antinavires à 360 degrés provenant de la terre, de la mer et de l’air. De plus, la péninsule russe de Kola est en contact direct avec la Finlande et la Norvège, et abrite l’une des plus grandes concentrations d’actifs nucléaires de la Russie, cruciale pour sa capacité de deuxième frappe. Cette zone inclut également des missiles balistiques lancés à partir de sous-marins ainsi que des avions à long rayon d’action, et elle est reliée au reste de la Russie par une seule route terrestre.

Cela signifie que la Russie devrait détourner des dizaines de milliers de soldats pour défendre Saint-Pétersbourg et protéger sa ligne de communication vers la péninsule de Kola, plutôt que de concentrer ses forces le long des frontières des États baltes. La Russie doit également se méfier des frappes d’artillerie depuis le territoire finlandais tout le long de la frontière estonienne, face aux munitions HIMARS à portée plus longue. Ainsi, ce qui était autrefois une simple formalité pour la Russie, attaquer les pays baltes à Narva, Pskov, Braslaw, Grodno, Sovetsk et la trouée de Suwalki est maintenant devenu un théâtre d’opérations incroyablement complexe où la Russie pourrait se retrouver sur la défensive sur plusieurs milliers de kilomètres de ligne de front face à des forces de l’OTAN régénérées.

Recommandation : investir dans le nouveau flanc nord de l’OTAN

Avec la Finlande et la Suède dans l’OTAN, la balance penche résolument en faveur de l’OTAN. La Finlande et la Suède apporteront non seulement des capacités notables à l’Alliance, mais également leurs structures de défense interarmées intégrées existantes. Ces deux pays ont déjà établi une coopération bilatérale approfondie et complète en matière de défense, y compris des unités navales conjointes telles que le groupe opérationnel naval suédo-finlandais et l’unité opérationnelle amphibie suédo-finlandaise. Des exercices interarmées trilatéraux presque hebdomadaires se tiennent également entre les forces aériennes finlandaises, norvégiennes et suédoises en Laponie, qui pourront voir se développer une force aérienne nordique intégrée avec environ 200 avions de chasse. En 2012, les pays nordiques ont également mis en place la Coopération nordique renforcée en matière de surveillance aérienne (Nordic Enhanced Cooperation on Air Surveillance (NORECAS)), qui est devenue opérationnelle en 2017. Le récent exercice Vigilant Knife, organisé avec un court préavis pour tester l’interopérabilité des forces terrestres suédoises et finlandaises dans le nord de la Finlande et le déploiement rapide de troupes suédoises en Finlande, s’est avéré très fructueux. Ces formats existants peuvent et doivent être utilisés dans la planification de la défense de l’OTAN pour le nouveau flanc nord. En outre, les forces armées suédoises recommandent la création d’un commandement de la composante maritime de l’OTAN en Suède afin de renforcer davantage le commandement de l’OTAN sur la mer Baltique et le golfe de Finlande.

La Finlande et la Suède pourraient contribuer à combler plusieurs des lacunes critiques de l’OTAN en matière de capacités en fournissant des systèmes antiaériens mobiles à un système intégré de défense aérienne et antimissile, en fournissant une plus grande capacité de transport aérien et naval rapide, en déployant des capacités avancées de guerre électronique, en particulier des technologies anti-drones, et en préparant des options de frappe plus nombreuses et plus approfondies telles que le missile de frappe de précision. C’est en étant associées à des structures de commandement intégrées améliorées et plus permanentes ainsi qu’à un plan de défense de l’OTAN pleinement intégré que la Finlande et la Suède pourront considérablement renforcer la dissuasion de l’OTAN dans les régions nordique et baltique.

 

[1] Cette approche consiste à poster une force militaire de petite envergure face à un adversaire plus fort afin de signaler sa détermination à répondre par la force armée dans le cas d’une future agression sans pour autant déclencher une escalade du conflit par un déploiement massif de troupes (cf. stratégie du fil de détente, « tripwire  strategy »).

 

Crédits photo : Armée américaine (Charles Leitne)

Auteurs en code morse

Minna Ålander et William Alberque

Minna Ålander (@minna_alander) est chercheuse à l’Institut finlandais des affaires internationales. Ses recherches portent sur la sécurité de l’Europe du Nord et la coopération nordique en matière de défense, ainsi que sur les politiques étrangères et de sécurité finlandaises et allemandes.

William Alberque (@walberque) est directeur du programme Stratégie, technologie et contrôle des armements à l’Institut international d’études stratégiques – Europe à Berlin. Auparavant, il a travaillé à l’OTAN, au département de la Défense des États-Unis, au département d’État américain et au département de l’Énergie des États-Unis, travaillant sur des questions telles que le contrôle des armements ; les garanties nucléaires ; défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire ; et la planification d’exercices militaires.

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