Travailler sur une « cible difficile » : pour une analyse adéquate de la Corée du Nord

Le Rubicon en code morse
Juin 29

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Cet article est la traduction de « How to Avoid a Bad Take on a Hard Target: Analyzing North Korea the Right Way », publié sur War on the Rocks le 11 mai 2023.

 

La dynamique sécuritaire complexe dans la péninsule coréenne ainsi que la nature mystérieuse du régime de la famille Kim continuent de susciter l’intérêt du public et des professionnels, les incitant à mener une analyse approfondie de la Corée du Nord. Cet intérêt ne se traduit toutefois pas toujours par une analyse de haute qualité. Trop souvent, les auteurs et les lecteurs tombent dans les mêmes pièges : une mauvaise compréhension des messages émanant de Pyongyang, une propension à la pensée de groupe et à la projection de leurs propres idées, un diagnostic erroné du contexte, une focalisation excessive sur le « facteur américain » ou encore une utilisation incorrecte des sources d’information.

Ces erreurs sont compréhensibles. La Corée du Nord a été qualifiée de « cible difficile » par les services de renseignement. C’est peut-être la société la plus fermée au monde, et elle s’est encore davantage isolée depuis le début de la pandémie de COVID-19. Pyongyang ne tient pas de points de presse réguliers et ne divulgue des données que dans des circonstances exceptionnelles, comme lorsqu’elle a publié des statistiques quotidiennes sur la COVID-19 en raison d’une flambée des cas. De plus, le pouvoir au sein du régime autocratique de la Corée du Nord est extrêmement centralisé – le fonctionnement interne et la prise de décision des dirigeants de Pyongyang sont des secrets bien gardés. La plupart des Nord-Coréens n’ont pas accès à Internet, et le petit groupe d’élites qui l’utilise limite considérablement les tentatives américaines de récolter du renseignement par voie électronique. Les informations que la Corée du Nord publie délibérément sont soigneusement contrôlées, ce qui rend nécessaire une analyse minutieuse du sous-texte pour en tirer des implications.

Malgré tout cela, il reste crucial d’analyser la Corée du Nord correctement. Afin de dissuader efficacement une agression, de stabiliser les crises et de saisir les opportunités de normalisation pacifique si elles se présentent, il est essentiel que la prochaine génération de spécialistes de la Corée du Nord ait une compréhension nuancée du modus operandi de Pyongyang. Voici comment commencer : les analystes qui se spécialisent sur la Corée du Nord devraient apprendre à décoder la propagande, à abandonner leurs préjugés, à travailler en équipe, à contextualiser leurs sources et à élargir leurs horizons au-delà de la péninsule.

Pratiquer une analyse de la propagande qui soit appropriée

Apprendre à lire la propagande nord-coréenne commence par savoir déceler les informations importantes qui se cachent derrière le bruit et la répétition. Cela implique d’analyser le message public de Pyongyang selon cinq angles différents : l’expéditeur, le ou les destinataire(s), le moment de la publication, la manière dont il est présenté et le contexte dans lequel il s’inscrit.

Il est pertinent de déchiffrer la propagande précisément parce qu’elle est soigneusement contrôlée. La Corée du Nord exerce un contrôle total sur ses messages publics afin de façonner et gérer l’opinion publique nationale et internationale. Et puisque la propagande est contrôlée, elle reflète davantage l’intention du régime plutôt que des faits. Dans le même ordre d’idées, la véracité des affirmations de « victoire » de la Corée du Nord contre la COVID-19 ou des détails relatifs à ses lancements de missiles, bien qu’étant des questions valables pour les experts médicaux ou militaires, ont peu de pertinence pour l’analyste de la propagande nord-coréenne. La question qui l’intéresse est plutôt de savoir pourquoi la Corée du Nord a transmis ce message.

Les déclarations et les articles nord-coréens semblent tous similaires parce qu’ils répètent inlassablement un langage établi, ce qui donne souvent un « bruit » qui n’a pas beaucoup d’intérêt pour l’analyse. L’astuce, cependant, consiste à séparer le bon grain de l’ivraie, à identifier ce qui est nouveau et à comprendre les raisons des éventuels changements. Par exemple, il est intéressant de noter que Kim Jong-un a utilisé l’expression « coopération stratégique et tactique » – une expression habituellement réservée aux relations entre la Corée du Nord et la Chine – dans sa lettre adressée au président russe Vladimir Poutine, six mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La question de la source, ou du « qui », revêt une grande importance parce qu’il reflète le degré d’engagement du régime vis-à-vis du message. Tout ce qui émane de la Corée du Nord n’est pas également significatif. Ainsi, plus le niveau de communication est élevé, plus l’engagement du régime est fort. Par exemple, une déclaration du ministère nord-coréen des Affaires étrangères sera vraisemblablement plus alignée sur la politique étrangère de la Corée du Nord qu’un simple reportage.

La question du public, « à qui ce message est destiné », consiste principalement à savoir si la Corée du Nord met l’information à la disposition des publics internes et externes, ou simplement à destination des publics externes. Pyongyang utilise fréquemment des sources en ligne telles que le site Web du ministère des Affaires étrangères ou Uriminzokkiri – un site Web gouvernemental nord-coréen auquel le Nord-Coréen moyen n’a pas accès – afin de maintenir une certaine flexibilité politique ou de protéger le public national des informations sensibles, tout en exprimant son message.

La question du « quand », ou du timing, renvoie à la rapidité ou la lenteur avec laquelle les médias nord-coréens rapportent ou réagissent à un évènement. La rapidité de la couverture ou de la réaction indique la sensibilité du pays à l’égard de l’évènement en question. Plus la réaction est rapide, plus la sensibilité est grande. La rapidité ou la lenteur sont relatives au temps moyen de réponse de la Corée du Nord face à un problème ou un événement spécifique.

La question du ton, ou du « comment », fait référence au contenu du message nord-coréen. Cela englobe le choix de la langue, y compris la terminologie, les adjectifs, les adverbes, l’usage du conditionnel et les omissions linguistiques. Cela concerne également les photos et les vidéos, ainsi que l’emplacement d’un article dans un journal ou un bulletin d’information. La Corée du Nord peut moduler ou amplifier son message autant (ou aussi peu) qu’elle le souhaite en utilisant certains mots ou visuels.

Le « contexte » – tout ce qui n’est pas couvert par les quatre éléments mentionnés précédemment – désigne les circonstances internes et externes dans lesquelles les perceptions du régime se forment et dans lesquelles les décisions sont prises et mises en œuvre. Il est nécessaire d’analyser les tendances et les schémas plus larges, tout en établissant une base de référence avec les modèles historiquement utilisés par la Corée du Nord, afin de comprendre le contexte qui peut influencer le comportement de Pyongyang. Par exemple, une analyse fragmentaire des lancements de missiles nord-coréens peut être utile pour les experts militaires, mais ceux-ci doivent également être considérés en tenant compte des tendances de la politique intérieure et étrangère de la Corée du Nord afin de comprendre les intentions du régime.

Ne pas contextualiser les messages publics de la Corée du Nord peut égarer les analystes. La sélection de données et l’exagération de la signification d’une déclaration ou d’un événement, qui peuvent en réalité ne pas être alarmantes, ainsi que les conclusions basées sur la proximité de deux événements qui ne sont peut-être pas liés, la comparaison entre des pommes et des oranges, ou la sur-analyse d’un seul point de données – tout cela peut générer des spéculations et des informations contre-productives.

Ce qu’il faut faire et ne pas faire

Lutter contre les biais est un aspect crucial d’une analyse prudente. Pour ce faire, il est important de travailler en équipe, de contextualiser les sources, d’examiner le problème du point de vue de l’adversaire, de reconnaître et éviter la pensée de groupe.

Ne vous précipitez pas pour juger : par exemple, lorsque Kim disparaît périodiquement de l’espace public, des rumeurs circulent sur sa santé. Cependant, il ne faut pas toujours croire tout ce qu’on entend. En avril 2020, un article utilisant une source anonyme du gouvernement américain affirmait que Kim était en « grave danger » suite à une intervention médicale. Des rapports antérieurs indiquaient que Kim avait subi une chirurgie cardiovasculaire. Peu de temps après, Kim est réapparu, n’ayant pas l’air mal en point, et aucune de ces affirmations n’a été vérifiée depuis. Cela nous enseigne la patience et la gestion des sources.

Laissez vos préjugés à la porte : l’analyse de la Corée du Nord est trop souvent un test de Rorschach, reflétant davantage l’analyste que les événements qu’il s’efforce de comprendre. Les analystes tombent parfois dans ce piège et recherchent des preuves correspondant à leurs croyances préexistantes. Ceux qui sont biaisés en faveur de la Corée du Nord ont tendance à donner des interprétations excessivement positives des intentions du régime. De même, ceux qui ont un parti pris défavorable envers la Corée du Nord supposent automatiquement que Pyongyang ne changera jamais. Des récits contradictoires se sont formés, dans lesquels les deux camps sont en désaccord sur les analyses des tournants importants de l’histoire de la péninsule, y compris toutes les tentatives les plus significatives de transformer les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord. Cette dichotomisation produit des débats politiques trop simplistes sur des questions importantes telles que la dénucléarisation par rapport au contrôle des armements et la séquence de la normalisation des relations diplomatiques, des questions qui exigent un débat plus rigoureux et impartial.

Évitez la pensée de groupe et travaillez en équipe : les observateurs de la Corée du Nord peuvent souvent se regrouper en factions : les faucons contre les colombes, les engagés contre les dissuasifs et les défenseurs des droits de l’homme contre ceux qui défendent l’aspect humanitaire… Cette atmosphère de compétition, où les partisans de différentes approches se disputent la primauté dans un jeu à somme nulle, nuit à l’esprit communautaire et est contre-productive pour l’entreprise d’analyse. Par exemple, il n’est pas nécessairement vrai que les droits de l’homme doivent être mis de côté pendant les périodes de rapprochement, ou que la dissuasion par la punition sera toujours plus efficace que la dissuasion par le déni. Bien que bon nombre de ces approches soient présentées comme étant diamétralement opposées, la plupart peuvent facilement se compléter.

Une approche flexible, adaptée à chaque problème et basée sur le travail d’équipe peut aider à démontrer cela en réunissant des analystes provenant de ces différentes factions. Un membre idéal d’une telle équipe devrait trouver un équilibre entre connaissances générales et spécialisation. Si vous penchez trop vers le côté généraliste, vous risquez de trop vous disperser. Si vous vous spécialisez trop, vous devenez l’expert mondial des pignons de chars nord-coréens. Les bons analystes compensent les angles morts inévitables en collaborant avec des partenaires qui possèdent des connaissances et des compétences qui leur font défaut.

Connaissez votre source : en plus de lire les sources primaires nord-coréennes – de préférence les rapports en coréen ou les rapports traduits de la langue vernaculaire – il est important de tirer parti des témoignages essentiels et irremplaçables de personnes ayant une expérience personnelle directe en Corée du Nord. Les médias disposant de sources sur le terrain telles que Daily NK, peuvent fournir des informations précieuses sur la vie en Corée du Nord et donner un aperçu des interprétations des messages du régime par les Nord-Coréens. Par exemple, un article quotidien du parti nord-coréen en 2016 couvrait la « révolution des bougies » en Corée du Sud, qui a conduit à la destitution de l’ancienne présidente, Park Geun-hye. L’article visait à critiquer le gouvernement sud-coréen, mais les Nord-Coréens ont plutôt été fascinés par ce rare aperçu de la démocratie en action.

Les travailleurs humanitaires se rendent également là où peu d’autres peuvent aller. Ils ont d‘excellentes idées et des relations personnelles significatives avec les citoyens nord-coréens. Ils ont tendance à être prudents, car leur accès continu au pays pour aider les personnes les plus vulnérables en Corée du Nord dépend de leur refus de critiquer publiquement le régime. Les diplomates étrangers bénéficient d’un excellent accès au personnel nord-coréen, notamment au ministère des Affaires étrangères, bien que celui-ci soit éloigné du noyau interne des courtiers du pouvoir qui dirigent réellement l’État. Les réfugiés qui ont fui la Corée du Nord constituent la meilleure source d’informations concernant leurs propres expériences et leurs relations directes. Cependant, trop souvent, les médias leur demandent de prévoir des évènements impossibles à prédire – « Quand aura lieu le prochain essai nucléaire ? » – ou spéculent sur la psychologie des dirigeants – « Kim Jong-un fait-il vraiment confiance à Donald Trump ? »

Évitez l’imagerie miroir : de nombreux auteurs sont victimes du biais cognitif de l’imagerie miroir. Par exemple, de nombreux analystes (et décideurs) pensent que la Corée du Nord pourrait être disposée à se dénucléariser en échange d’avantages économiques. Cela semble logique à première vue : près de la moitié de la population est sous-alimentée et la croissance du PIB stagne en raison de l’isolement auto-imposé du pays. Cependant, les programmes de récompenses proposés ne tiennent pas compte de l’économie politique unique de la Corée du Nord, dans laquelle un groupe très restreint de parties prenantes jouit d’une mainmise sur les ressources du pays. Par conséquent, le régime perçoit les soi-disant incitations économiques qui sapent cette dynamique délicate comme des carottes empoisonnées. La priorité de Kim n’est pas le développement économique généralisé, mais sa propre emprise sur le pouvoir. Pour éviter l’imagerie miroir, il est essentiel d’examiner le problème sous différents angles en Corée du Nord.

Élargissez vos horizons

Être obsédé par le caractère unique de la péninsule coréenne est contre-productif pour une analyse rigoureuse. Il est important pour les analystes de prendre du recul dans le temps et dans l’espace afin de replacer les incidents dans le contexte de tendances plus larges.

Tout ne concerne pas les États-Unis : les auteurs affirment trop souvent que les actions de la Corée du Nord, allant des essais d’armes aux déclarations officielles clés, doivent attirer « l’attention de l’Amérique ». Les actions de Pyongyang sont motivées par une combinaison de facteurs internes et externes, et les États-Unis peuvent ou non être une considération majeure. Parfois, ce sont les facteurs nationaux qui sont plus en jeu. La maladie de Kim Jong-il  à l’été 2008 et la nécessité d’affirmer son pouvoir dans le pays et à l’étranger ont probablement été un facteur clé derrière le deuxième essai nucléaire de Pyongyang en mai 2009. Parfois, les essais visent à faire progresser les programmes nucléaires et balistiques du pays. Les États-Unis ne sont qu’un public parmi d’autres que la Corée du Nord vise lorsqu’elle publie ses essais d’armes. De même, le régime de Kim a décidé en premier lieu de développer un programme d’armes nucléaires et le maintien encore aujourd’hui, non seulement pour dissuader les États-Unis, mais aussi pour réduire sa dépendance sécuritaire vis-à-vis de la Chine (et de l’Union soviétique/Russie), concurrencer la Corée du Sud et assurer la sécurité du régime. Les armes nucléaires de la Corée du Nord renforcent la capacité du gouvernement Kim à se maintenir au pouvoir. Une menace d’invasion inventée de toutes pièces légitime le contrôle totalitaire, et les armes nucléaires sont le symbole de la capacité du gouvernement à se défendre contre cette prétendue menace. La triste implication de cette vérité plutôt gênante est que les États-Unis et la Corée du Sud pourraient donc ne pas être en mesure de donner aux dirigeants de la Corée du Nord ce dont ils ont besoin pour se dénucléariser.

Des liens de causalité déroutants : Un exemple classique de ce biais est l‘attribution de la cause de tous les lancements de missiles nord-coréens à des exercices militaires américano-sud-coréens. La plupart de ces exercices militaires sont régulièrement programmés, avec différentes permutations se produisant à différents moments de l’année. La Force de missiles stratégiques de l’Armée populaire coréenne effectue des essais de missiles pour poursuivre le développement de ses conceptions sous la direction du régime de Kim. Il est vrai que les exercices conjoints et les essais de missiles ont déjà été suspendus pour faciliter les négociations, mais il est erroné de supposer que l’un est toujours une réponse à l’autre.

Allez au-delà de la péninsule coréenne : une focalisation unique sur la péninsule coréenne à l’exclusion de tout le reste conduit souvent à une vision trop étroite. Par exemple, nous n’avons pas à nous demander comment la Corée du Nord pourrait mettre fin à son isolement et entrer dans la communauté économique mondiale – nous pouvons examiner les parcours d’autres États postsocialistes pour aider à prévoir les obstacles, les opportunités et les domaines prioritaires de réforme. C’est exactement ce qu’a fait un rapport antérieur. Une telle analyse n’est pas possible sans mobiliser les connaissances fonctionnelles et les comparaisons historiques. Être obsédé par le caractère unique de la Corée du Nord et la déclarer l’exception à toutes les règles est la solution de facilité.

Ne surestimez pas l’influence chinoise : les analystes et les décideurs américains surestiment parfois l’étendue de l’influence de Pékin sur Pyongyang. Les auteurs supposent trop souvent que la Corée du Nord est inféodée à la Chine et donc que Pékin peut pousser Pyongyang à se comporter correctement. Cela revient à méconnaître fondamentalement la dynamique entre la Chine et la Corée du Nord, qui est peut-être mieux qualifiée par le terme d’« otages mutuels » que par celui d’ « alliés inconditionnels ». Les analystes ont commis la même erreur en 1950 lorsque le jugement consensuel était que l’Union soviétique empêcherait la Chine d’intervenir en Corée.

Conclusion

La Corée du Nord finit par ridiculiser la plupart des analystes assez courageux pour faire des prédictions audacieuses et spécifiques. Cependant, ce n’est pas une excuse pour baisser les bras et déclarer « nous ne pouvons rien évaluer pour le moment ». Il est impossible de prédire avec certitude quelles actions spécifiques la Corée du Nord prendra et quand, mais une bonne analyse réduit l’incertitude en identifiant des modèles, en interprétant des symboles et en déchiffrant les intentions. Cela donne aux décideurs les outils nécessaires pour créer des opportunités dans le but de redéfinir la relation, d’éviter les conflits inutiles et de dissuader / se défendre contre une agression.

 

Crédits photo : bureau de presse de la présidence russe

Auteurs en code morse

Markus Garlauskas, Rachel Minyoung Lee et Jonathan Corrado

Markus Garlauskas (@Mister_G_2) est le directeur de la nouvelle Initiative de sécurité indopacifique au Scowcroft Center for Strategy and Security, hébergé au sein du Conseil de l’Atlantique. Il est professeur adjoint au Centre d’études de sécurité de l’Université de Georgetown. Il a servi dans le gouvernement américain pendant près de vingt ans et a été nommé au Senior National Intelligence Service en tant qu’officier national de renseignement pour la Corée du Nord au Conseil national du renseignement de juillet 2014 à juin 2020.

Rachel Minyoung Lee (@rachelminyoung1) est gestionnaire des questions régionales et analyste principale à l’Open Nuclear Network basé à Vienne et chercheuse non-résidente au 38 North Program du Stimson Center. Elle a été experte en collecte de données et analyste sur la Corée du Nord auprès de l’Open Source Enterprise du gouvernement américain de 2000 à 2019.

Jonathan Corrado (@jcorrado1953) est directeur politique pour The Korea Society, où il produit des programmes et mène des recherches sur l’alliance américano-coréenne et la péninsule coréenne. À partir de l’automne 2023, il est chargé de cours adjoint à SUNY Stony Brook, où il enseigne un cours intitulé « Corée du Nord : État, société, diplomatie et sécurité ».

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