L’invasion de l’Ukraine et l’histoire militaire

Le Rubicon en code morse
Déc 02

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Qui aurait pu deviner que le grand public se passionnerait un jour pour la Raspoutitsa, la guerre des tranchées, la logistique militaire, la comparaison des caractéristiques des différents canons ou même l’extinction (toujours annoncée, mais jamais vérifiée) du char de combat ? Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’irruption de l’Histoire militaire dans les médias est aussi brutale que massive, avec une passion étonnante pour des conflits jusque-là méconnus (guerre soviéto-finlandaise de 1939, guerre soviéto-japonaise de 1945…) et la référence permanente aux deux conflits mondiaux. Ces comparaisons sont-elles légitimes ? Que peuvent-elles apporter à notre regard sur ce conflit ?

Il convient donc de passer les évènements – tels qu’ils sont connus au bout de neuf mois de conflit – au « crible » des exemples du passé, et au passage de faire un premier bilan des usages et mésusages de l’histoire militaire par les médias. Par souci de simplification, nous découperons en quatre phases la chronologie de cette guerre : la préparation de l’invasion, l’assaut initial, le repositionnement russe vers le Donbass et le Sud, et enfin une troisième période de contre-offensive ukrainienne qui est encore en cours.

 

La préparation : nécessité d’une guerre courte

Dans leur préparation, les stratèges russes vont tout baser sur un postulat politique : la fragilité supposée du gouvernement ukrainien et la faiblesse structurelle de la résistance attendue. Ce présupposé s’est révélé erroné et va mener à un échec complet.

Une telle erreur d’appréciation rappelle l’invasion de la Grèce par l’Italie de Mussolini : lancée avec des moyens insuffisants et au pire moment (fin octobre juste avant l’hiver dans les montagnes de l’Épire), cette opération menée pour des raisons liées aux délires de grandeur d’un dictateur résonne avec celle déclenchée le 24 février dernier. Cet exemple historique vient opportunément rappeler à ceux qui mettent encore en doute cette erreur initiale russe qu’il existe des précédents « d’auto-intoxication » sur la fragilité de son ennemi.

Dans sa conception, le plan d’invasion de l’Ukraine renvoie à deux précédents d’attaques brusquées menées par l’armée soviétique : l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 et celle de l’Afghanistan en 1979, à savoir une offensive sur des axes éloignés entre eux, associée à un assaut aéroporté contre la capitale pour abattre la direction politique du pays.

Beaucoup a déjà été écrit sur la violation des principes de concentration des forces et de sécurisation des axes de progression commise par les Russes lors de leur attaque initiale. Il convient toutefois de rappeler qu’elle découle toujours de l’erreur d’appréciation initiale sur la résistance ukrainienne : en effet, ces choix seraient tout à fait orthodoxes si l’on s’était trouvé dans la configuration opérationnelle d’une poursuite d’un ennemi en retraite, que l’on doit alors chercher à faire dérouter.

Et surtout, cette invasion respecte une constante de la pensée stratégique soviétique comme de celle de Poutine : l’impératif d’une guerre courte. Tout est sacrifié à la nécessité d’un succès rapide, y compris la plus élémentaire prudence qui aurait dû saisir les planificateurs d’une opération face à un ennemi dont on ne connaît pas à l’avance la pugnacité. On peut comparer l’audace du plan d’invasion russe de l’Ukraine en 2022 avec la prudence des planificateurs anglo-américains devant débarquer en Afrique du Nord en 1942. Dans le doute sur l’attitude des Français de Vichy face à leur arrivée, ces derniers vont privilégier la sécurité, en sécurisant le Maroc et l’Algérie et en laissant au départ la Tunisie, avec de lourdes conséquences stratégiques pour la suite de la campagne.

La nécessité d’une guerre courte a été théorisée en URSS pendant la Guerre froide alors que, malgré un arsenal nucléaire et conventionnel impressionnant, le retard technologique et économique de l’URSS par rapport au bloc de l’Ouest obligeait les stratèges soviétiques à penser qu’une guerre longue rendrait la défaite inéluctable. Ils ont alors établi trois conditions pour un succès rapide :

  • Une préparation militaire, mais aussi diplomatique et psychologique ;
  • La surprise stratégique ;
  • La vitesse d’exécution.

La Russie postsoviétique a fait siennes ces réflexions : la plupart des opérations militaires menées depuis la prise du pouvoir de Poutine se sont efforcées de réunir ces trois conditions. La pensée militaire russe de 2022 est incontestablement l’héritière de celle de l’ère soviétique, et pas seulement, car elle emploie encore largement le matériel hérité de l’URSS.

 

Phase 1 : du piéton imprudent au volcan éteint

La stratégie du « piéton imprudent » doit permettre à la Russie de gagner la guerre malgré une opposition plus puissante, en imposant sa volonté dès la phase de montée en puissance militaire. Dans la nouvelle doctrine française, il s’agit de la phase dite de « contestation » dans le triptyque de conflictualité « Compétition – Contestation – Affrontement ». Cette stratégie a été particulièrement efficace lors du déploiement russe en Syrie en septembre 2015.

Mais surjouer l’escalade par un déploiement ostentatoire de forces pose un problème : s’il faut ensuite déclencher réellement l’attaque, la médiatisation du déploiement préalable risque d’enlever toute surprise. Or, on a vu que la surprise était l’une des conditions posées pour vaincre rapidement.

La Russie doit alors passer à la stratégie dite « du volcan éteint » (l’expression est une référence à une ville qui vivrait sur les flancs d’un volcan éteint, et qui finirait par s’habituer au danger à travers des signes d’activité bénigne jusqu’à se faire surprendre par la véritable éruption), un autre classique de l’histoire militaire : multiplier les alertes et augmenter la tension sur une longue période jusqu’à ce que le dispositif ennemi se démobilise. On peut citer l’exemple du débarquement de Normandie où, après deux mois d’alertes, le dispositif allemand s’est relâché début juin, juste au moment de l’assaut. La stratégie du « volcan éteint » a aussi été appliquée lors l’invasion de la Mandchourie en 1945, où les Japonais ont été surpris malgré des préparatifs soviétiques impossibles à masquer. Rappelons que cette campagne est placée au sommet du panthéon de l’art militaire soviétique. Elle est encore aujourd’hui considérée comme l’archétype de l’offensive idéale. Plus récemment, les opérations en Géorgie (2008) et l’invasion de la Crimée (2014) constituent également des exemples de ces passages à l’acte aussi surprenants qu’ils étaient pourtant détectables.

L’invasion du 24 février 2022 a ainsi permis aux Russes de bénéficier d’un relatif effet de surprise vis-à-vis des forces armées ukrainiennes dans les secteurs clés (Nord de Kyiv et débouché de la Crimée). Cette réussite ne doit pas être niée, et elle explique les avances initiales fulgurantes depuis le Bélarus, l’est ou la Crimée : les Ukrainiens ont été pris au dépourvu par l’attaque d’une masse de forces assemblées depuis des semaines, malgré les alertes occidentales. L’effet de surprise a produit ses effets en environ 72 heures. Les Russes remportent alors des succès majeurs : prise de Hostomel, avance profonde par les axes de Chernobyl, Sumy, et Kharkiv. Mais c’est surtout à partir de la Crimée qu’ils avancent vers Berdiansk, Mélitopol et Odessa, prenant Kherson et le double pont Antonovskyi, passage stratégique sur le Dnipro.

Pourtant, ce plan construit sur une hypothèse fausse s’est rapidement grippé : dès le 25 février, les Ukrainiens parviennent à reprendre temporairement Hostomel, empêchant l’instauration du pont aérien devant amener les renforts pour prendre Kyiv, puis, le 26, font échouer une nouvelle tentative aéroportée visant cette fois l’aéroport de Vasylkiv. L’assaut aéroporté sur Kyiv rappelle l’invasion de la Crète de mai 1941 par les Allemands. Comme eux, les Russes ont dû affronter l’échec initial de la capture d’un aérodrome et faire le choix fatidique, au bout de 24 heures, de renoncer ou de poursuivre. Le commandement russe a préféré relancer l’opération en lançant toutes les réserves disponibles, sans égard pour les pertes.

Dès la fin février, malgré quelques succès tactiques (la percée d’Ivankiv par exemple), il est clair que le pari d’une victoire rapide a échoué. Les colonnes russes, étirées, sont harcelées par des groupes ukrainiens qui appliquent de manière décentralisée une technoguerrilla (avec drones et missiles portables de troisième génération). À la détermination des défenseurs, qui continuent à combattre même dépassés et isolés, répond le soutien immédiat des États-Unis, du Royaume-Uni et des Européens de l’Est. Or la principale faiblesse du plan d’invasion conçu par Moscou est qu’en cas d’échec, il n’y a pas de « plan B » !

Ainsi, le reste du mois de mars se résume à une poursuite d’efforts russes décousus, là où les forces se trouvent, sans souci de cohérence ou de manoeuvrer d’ensemble. Cette continuation entêtée d’un plan éventé n’est pas de l’obstination aveugle, mais plutôt une forme d’inertie en l’absence d’alternative et d’un commandement unique.

 

La deuxième phase : concentration russe dans le Donbass et le Sud (avril – juin)

Fin mars, les forces russes se replient soudainement autour de Kyiv et dans le nord-est pour se redéployer vers le Donbass et la façade maritime de l’Ukraine, qui sont désormais les objectifs de l’opération, enfin regroupée sous un commandement unique. Surpris, les Ukrainiens ne parviennent pas à exploiter la situation malgré leurs contre-attaques, par exemple dans le saillant d’Ivankiv.

Les efforts russes se concentrent au Sud vers Mykolaiv, contre Mariupol assiégée, et surtout contre le saillant de Kramatorsk, formé après la conquête d’Izyum. C’est là que le commandement russe, enfin unifié, a identifié des chances de succès : proximité d’un hub ferroviaire facilitant le ravitaillement et possibilité d’assauts concentriques.

Lors de cette phase, l’armée russe applique les méthodes observées en Syrie en 2016 : emploi massif de l’artillerie, d’unités mixtes armées régulières et mercenaires (Wagner), action du feu par zones. Ce retour aux « classiques » correspond à l’arrivée des chefs qui ont justement commandé lors de l’intervention russe jusqu’à la bataille d’Alep : le général Dvornikov prend la tête de toutes les forces russes en Ukraine, bientôt relayé ou secondé par le général Zhidko à partir de juin.

Il s’agit alors d’imposer la victoire, non plus par un coup de force, mais par une pression irrésistible épuisant la volonté ennemie. Les Ukrainiens doivent sentir que leur lutte est déséquilibrée et leur défaite inéluctable. On pense alors à la victoire de Staline lors de la guerre russo-finlandaise de 1939-40 où, après leurs défaites initiales, les Soviétiques ont amené les Finlandais à réaliser que, nonobstant leurs succès et les lourdes pertes qu’ils infligeaient, ils ne pourraient jamais gagner face à l’armée rouge. Une telle action suppose de faire peu de cas de la vie de ses propres soldats. Il s’agit d’imposer à l’ennemi des pertes insupportables par des sacrifices d’hommes que l’on estime remplaçables. Cette stratégie « d’échange » macabre ne peut fonctionner que si la cible est isolée. Or, en juin 2022, cette stratégie est en échec pour deux raisons :

  • Le soutien occidental est important, et se renforce même après la découverte dans les zones évacuées des crimes de guerre commis par l’armée russe ;
  • L’épuisement de l’outil militaire russe : affaibli suite aux lourdes pertes des premières semaines, chaque nouvelle perte devient dramatique.

Le siège de Mariupol qui s’éternise, les échecs devant Mykolaiv et Kryvyi Rih et l’incapacité à prendre le saillant de Kramatorsk démontrent cette érosion des capacités offensives russes. Pour autant, la tension est grande du côté des Ukrainiens qui doivent à la fois tenir bon sous les coups de boutoir et organiser la montée en puissance des forces mobilisées. Il faut donc arbitrer entre la constitution d’une masse de manœuvre pour la future contre-offensive et l’engagement de réserves pour résister. Cela nécessite un équilibre qui génère un stress pour le commandement comme pour les unités en première ligne. On retrouve une similitude avec la situation au printemps 1916 où les forces françaises doivent résister aux derniers assauts allemands à Verdun le temps que la grande offensive alliée soit lancée sur la Somme. Ainsi, début juin, les Ukrainiens choisissent d’engager des renforts qui reprennent une partie de la ville de Sievierodonetsk, mais, trois semaines après, ils refusent d’en engager de nouveaux et évacuent la ville, qui tombe aux mains des Russes le 25 juin.

 

La troisième phase : la contre-offensive ukrainienne (juillet 2022 à aujourd’hui)

Fin juin 2022, l’armée ukrainienne engage les HIMARS livrés par les États-Unis pour frapper avec précision dans la profondeur (30 à 50 km) les dépôts de munitions et les bases ennemies. Toute la logistique de l’armée russe est affaiblie, et l’influence de ces tirs quotidiens guidés grâce à l’avantage en renseignement des Ukrainiens sur l’activité de l’artillerie russe est rapidement visible. Le 10 juillet, le Président Zelensky ordonne à ses forces armées de lancer la contre-offensive pour libérer Kherson. Cette annonce se révélera être un élément d’une manœuvre d’intoxication qui marche : l’armée russe dégarnit les secteurs plus calmes pour masser ses forces vers Kherson. Les Ukrainiens bombardent ensuite les points de passage à travers le Dnipro, qui sont coupés fin juillet, isolant les forces russes au nord du fleuve.

Fin août, la contre-offensive est lancée dans le secteur de Kherson, sur plusieurs axes. Après quelques succès initiaux, elle piétine face à la concentration russe, fortifiée et soutenue par l’artillerie et l’aviation. La lutte dégénère en combats acharnés et coûteux, et le commandement russe engage des moyens considérables pour soutenir ses forces isolées au nord du Dnipro, maintenant par tous moyens les passages du fleuve (passerelles, pontons, vols de ravitaillement). Les combats à Kherson deviennent une guerre d’usure. Les Ukrainiens mettent sous pression le dispositif ennemi isolé, en espérant le faire s’effondrer, mais cela prend du temps. C’est à cette époque qu’apparaissent les rumeurs d’une direction des opérations directement depuis Moscou, chaque recul devant être autorisé par le Kremlin, à la manière d’Hitler contrôlant chaque repli à partir de la fin 1941. Cette microgestion et l’interdiction de tout recul, même tactique, n’ont pourtant jamais donné de bons résultats dans le passé, et l’on pense notamment au général Duchêne en 1918 sur le chemin des Dames.

Alors que l’attention est à Kherson, le commandement ukrainien lance une offensive brutale le 6 septembre à Balaklyia. Frappant un secteur affaibli, la percée est immédiate à Verbivka et les assaillants exploitent rapidement, contournant les résistances pour anéantir les réserves et disloquer tout le dispositif ennemi. Les avant-gardes atteignent le 8 septembre les abords de Koupyansk, sur la rivière de l’Oskil, qui est pris le lendemain. Tout le dispositif russe s’effondre et la retraite générale est ordonnée pour sauver ce qui peut l’être. C’est tout le front de Kharkiv qui est replié en Russie, avec l’abandon de Voltchansk, point stratégique sur la route Belgorod – Sievierodonetsk, puis à la suite de manœuvres de débordement successives le long de l’Oskil, la reprise de Lyman, et l’avance jusqu’à l’ouest de Svatove – Kreminna.

Fin septembre, une nouvelle offensive, lancée au nord du front de Kherson, aboutit à un nouveau succès le long du Dnipro. La pression est telle que les forces russes finissent par évacuer toute la tête de pont de Kherson le 10 novembre. Ce succès politique majeur marque la fin (provisoire) d’une offensive stratégique qui a duré soixante-dix jours d’efforts, une véritable campagne qui sera intéressante à étudier.

Ce qui marque dans ces contre-offensives est leur diversité. On assiste à l’exécution concomitante de plusieurs opérations conçues très différemment : une action cherchant à faire s’effondrer le dispositif ennemi par une action systémique (à Kherson), un peu à la manière d’un Monty à el Alamein, et une série de manœuvres cherchant par la percée ou le débordement à la dislocation rapide d’un secteur entier du front, à la manière des offensives de Rommel, par exemple celle à travers la Meuse à Dinant.

La planification de deux offensives coordonnées, mais d’une logique différente, rappelle les campagnes des Alliés menées par Monty, que ce soit en Sicile en 1943 ou en Normandie en juillet 1944, où le groupe d’armées anglo-canadien pousse méthodiquement devant Caen tandis que les Américains percent à Avranches.

Enfin, depuis le 10 octobre 2022, les Russes ont lancé une offensive aérienne stratégique contre les villes et infrastructures énergétiques (réseau électrique) ukrainiennes. Ces vagues de frappes par missiles et drones suicides sonnent comme un retour aux « théories de Giulio Douhet, cherchant à obtenir la victoire par le ciel alors que le front terrestre est figé », alors même que les exemples historiques (des Blitz de 1940 aux bombardements alliés de 1944-45) ont montré le caractère vain et contreproductif de telles campagnes de bombardements visant les populations.

 

Conclusion

La référence à l’histoire militaire est-elle utile pour comprendre les opérations d’un conflit en cours ? Il est certain que l’Histoire a vocation à permettre d’éclairer l’actualité, mais il faut garder à l’esprit ses limites. Les références à l’Histoire doivent être pertinentes, ce qui suppose une connaissance de la situation actuelle qui n’est pas compatible avec le « brouillard de la guerre », ni avec un regard militant sur les évènements. De plus, il est intéressant d’élargir le champ de la comparaison à toute l’histoire militaire moderne, sans se limiter aux seules comparaisons avec la Première Guerre mondiale ou la Seconde Guerre mondiale sur le front de l’Est qui, pour être parfois bienvenues, peuvent rapidement enfermer la perception des opérations en Ukraine dans un prisme trop étroit.

Ensuite, l’examen d’un conflit actuel à l’aune des guerres passées constitue un soutien intéressant à la réflexion, mais il ne doit pas remplacer l’étude critique des faits, leur mise en perspective et surtout le travail d’analyse des informations qui est indispensable à la compréhension d’un conflit qui est toujours en cours et qui est l’objet d’un affrontement de narratifs dans la sphère cognitive.

Finalement, ce qui peut ne passer que pour un jeu intellectuel de comparaison dont les limites sont connues permet de constater le regain d’intérêt pour l’histoire militaire, matière longtemps délaissée, car « sulfureuse ». Au-delà de l’intérêt bien connu du grand public pour l’Histoire, reprendre le récit des guerres passées pour éclairer ce conflit qui se déroule aux portes de l’Europe peut aussi être l’un des moyens de réveiller l’esprit de défense au sein des démocraties occidentales, particulièrement auprès des jeunes générations. L’exemple des efforts passés peut ainsi être l’un des moyens de se préparer à ceux qui seront nécessaires pour préserver les valeurs et assurer la sécurité collective de l’Europe.

 

Crédits photo:  Rodrigo Abd/AP

Auteurs en code morse

Cédric Mas

Cédric Mas (@CedricMas) est avocat au barreau de Marseille, président de l’Institut Action Resilience et l’auteur de plusieurs livres sur la seconde guerre mondiale sur la bataille d’El Alamein ou la campagne du Rhin de 1945 (avec Daniel Feldmann) ainsi que des biographies de Rommel ou Montgomery (avec D. Feldmann). Il suit le conflit en Ukraine et tient depuis peu une chronique « Plan de Batailles » sur Mediapart.

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