Ce texte est une traduction de l’article « Hearts, Minds, and Uniforms: New Data Reveals China and Russia’s Growing Military Diplomacy Footprint in Latin America and the Caribbean », publié sur le site du Center for Strategic and International Studies (CSIS) le 22 septembre 2025.
La coopération militaire entre la Chine et la Russie à travers le monde a contribué à nourrir la perception croissante de l’émergence d’un « axe des autocraties » cherchant à défier l’Occident. Dans l’hémisphère occidental, où les États-Unis demeurent le partenaire de sécurité privilégié, les inquiétudes liées aux activités militaires chinoises et russes ont toutefois longtemps été passées sous silence.
Cependant, depuis 2010, les « posture statements » annuels soumis par le Commandement sud des États-Unis (SOUTHCOM) aux commissions des forces armées de la Chambre des représentants et du Sénat ont systématiquement identifié la compétition avec la Chine et la Russie en Amérique latine et dans les Caraïbes (ALC) comme le principal défi auquel devait faire face le pays. Si les États-Unis restent le partenaire privilégié de la plupart des gouvernements de l’ALC, la Chine et la Russie ont considérablement renforcé leur coopération militaire avec les États de la région ces dernières années. L’un des moyens grâce auxquels la Chine et la Russie ont renforcé leur présence dans la région est la diplomatie militaire, mobilisant des instruments diplomatiques et des outils de soft power, tels que l’ouverture de dialogues entre responsables militaires et de la défense, ainsi que de programmes internationaux de formation et d’éducation militaires, complétés par des rencontres sportives (army games) et des démonstrations. Ces outils visent à consolider la coopération militaire avec les pays de la région en installant une forme de confiance, en améliorant l’interopérabilité et en renforçant l’image favorable des forces armées chinoises et russes au sein de l’ALC.
Une nouvelle série de données sur les diplomaties militaires chinoise et russe en Amérique latine et dans les Caraïbes, compilée par le Center for Strategic and International Studies (CSIS), révèle des tendances clés, ainsi que des différences dans les approches des deux pays en matière d’engagement dans le domaine de la défense. Fait préoccupant, la diplomatie militaire chinoise semble déjà dépasser celle des États-Unis dans plusieurs domaines stratégiques, notamment en ce qui concerne le nombre d’étudiants originaires d’Amérique latine et des Caraïbes inscrits dans des académies militaires chinoises, un chiffre plus de cinq fois supérieur à celui observé aux États-Unis depuis 2020.
La coopération militaire entre les États-Unis et l’Amérique latine et les Caraïbes : un phénomène ancien, mais qui s’essouffle
Le SOUTHCOM est à la pointe des engagements militaires américains dans l’ALC. Outre les partenariats dans le domaine de la sécurité traditionnelle, le commandement héberge des initiatives phares telles que le State Partnership Program de la Garde nationale, la Theater Maintenance Partnership Initiative, le Caribbean Basin Security Initiative Technical Assistance Program, ainsi que des programmes d’aide humanitaire et de secours en cas de catastrophe naturelle. Le SOUTHCOM a également développé de nombreux programmes internationaux d’éducation et de formation militaires en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Grâce aux États-Unis, l’ALC dispose également d’une multitude d’organismes multilatéraux pour la coopération en matière de défense. Des programmes tels que l’Inter-American Air Force Academy, le Western Hemisphere Institute for Security Cooperation, l’Inter-American Defense College (IADC), la Naval Small Craft Instruction and Technical Training School et les bourses d’études du programme Combating Terrorism and Irregular Warfare, mises en place par la Defense Security Cooperation Agency, ont offert une formation complète aux responsables militaires d’Amérique latine et des Caraïbes, tout en forgeant des liens durables à tous les niveaux de commandement. L’IADC, en particulier, a formé 3 169 étudiants de 29 pays différents, dont plus de 27 % ont atteint le grade d’officier général ou d’officier supérieur.
Depuis le début de l’année 2025, le secrétaire d’État américain à la Guerre Pete Hegseth s’est rendu au Panama, où il a rencontré le président José Raúl Mulino, ainsi que le ministre argentin de la Défense, Luis Petri. Le commandant du SOUTHCOM, l’amiral Alvin Holsey, a visité au moins huit pays au cours des premiers mois suivant sa nomination et a rencontré plusieurs dirigeants régionaux, tandis que les États-Unis ont plus généralement intensifié leurs déploiements de bâtiments navals et d’aéronefs dans la région.
Cependant, cette coopération militaire étroite semble avoir diminué ces dernières années, en raison de certains défis, à la fois anciens et nouveaux. Les formalités administratives, telles que les exigences étendues en matière de reporting et les restrictions sur l’utilisation des fonds du gouvernement américain pour soutenir les programmes d’éducation et de formation avec les pays partenaires, limitent de plus en plus la portée et l’étendue de la coopération.
En outre, depuis 2014, le SOUTHCOM a constaté une baisse notable des ressources financières et humaines nécessaires pour mener à bien ses missions. Au cours de l’exercice 2025, il a déclaré plus de 322,6 millions de dollars de « souhaits » non financés, dont un tiers était généralement alloué à la collaboration avec les partenaires de l’ALC. Selon le Security Assistance Monitor du Center for International Policy, les formations dispensées par les États-Unis au Pérou sont passées d’un volume d’environ 1 000 stagiaires au milieu des années 2010 à moins de 200 en 2019, et pour l’Argentine, de 500 à la fin des années 2000 à un peu plus de 100 en 2019. L’IADC a également été touché par la réduction du financement accordé par l’Organization of American States to the Inter-American Defense Board, dont il est l’un des délégués (notamment à la formation).
Ces lacunes dans la coopération en matière de défense entre les États-Unis et l’ALC offrent à la Chine et à la Russie des opportunités à exploiter et leur permettent de s’immiscer dans l’écosystème sécuritaire de la région.
La coopération militaire entre la Chine et et l’Amérique latine et les Caraïbes : le pari de la formation
La Chine considère la diplomatie militaire comme un élément essentiel de ses relations avec les autres États. L’ambition de Pékin d’étendre sa coopération militaire avec l’ALC est apparue pour la première fois dans le Policy Paper sur la région publié en 2008, puis a été réaffirmée dans celui de 2016. Dans un discours prononcé en janvier 2015 lors de la All-Military Diplomatic Work Conference, le président Xi Jinping a souligné l’efficacité de la diplomatie militaire pour « protéger la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement [de la Chine] ». Si l’engagement de cette dernière avec l’ALC est souvent analysé sous l’angle économique, la coopération militaire s’est imposée comme un instrument efficace de renforcement des relations bilatérales, dans la mesure où elle échappe plus facilement à la vigilance internationale que les ventes d’armes ou les transferts de technologies à double usage.
Pour attirer des étudiants militaires étrangers, les programmes internationaux de formation militaire développés en Chine prennent en charge le voyage en classe affaires, l’hébergement dans des hôtels cinq étoiles, ainsi que diverses dépenses liées au séjour dans le pays. Certains programmes proposent en outre des cours dispensés en espagnol, afin de faciliter la participation des officiers d’Amérique latine et des Caraïbes. Ils offrent également davantage d’opportunités aux jeunes officiers supérieurs, contrairement aux États-Unis, qui ont tendance à recruter de manière sélective principalement des officiers supérieurs avec davantage d’ancienneté.
Selon les recherches du CSIS, entre 2022 et 2025, des officiers militaires issus de 20 pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont participé à des programmes d’échanges de courte durée, tels que le Senior Commander Course et le Latin American Military Officer Seminar, destinés aux officiers supérieurs et organisés par l’Université nationale de défense de l’Armée populaire de libération (APL). D’autres ont suivi des cours spécialisés, comme le Helicopter Maintenance Course au Air Force Command College de l’APL, ou l’Intermediate Sniper Course au Infantry College de l’APL, destinés aux officiers subalternes. Par ailleurs, des représentants des académies militaires et des responsables militaires chinois ont effectué de nombreuses visites dans les instituts de formation militaire de la région, contribuant ainsi à renforcer les liens institutionnels entre la Chine et les pays de l’ALC.
La Chine a organisé de fréquentes réunions de haut niveau entre des responsables de la défense, des militaires et des diplomates. En 2022, Pékin a mis en œuvre le cinquième forum Chine-Amérique latine et Caraïbes sur la défense avec des responsables de 24 pays, dont les ministres de la Défense du Chili, de l’Argentine et du Suriname, le chef des forces armées brésiliennes, le ministre chinois de la Défense, Dong Jun, et le vice-président de la Commission militaire centrale chinoise. Les dialogues bilatéraux ont également réuni des hauts responsables, tels que le commandant de l’armée brésilienne, Tomás Paiva, et Dong Jun. Plus récemment, le Brésil a envoyé un général et un amiral pour occuper les fonctions d’attachés de défense de son ambassade à Pékin.
Au total, entre 2022 et 2025, la Chine a mené 97 échanges militaires avec 18 pays différents. Toutefois, sa coopération en matière de défense dans la région se concentre principalement sur le Brésil et l’Argentine. Dans le premier cas, les échanges concernent les trois branches des forces armées (armée de terre, armée de l’air et marine) et résultent probablement des activités de la Commission conjointe pour les échanges et la coopération, créée en 2004 afin de favoriser un dialogue ministériel régulier et des programmes de formation. Les efforts du Brésil pour s’affirmer dans un ordre mondial multipolaire ont par ailleurs ouvert de rares espaces d’interactions sino-américaines dans le domaine militaire, comme en témoigne la participation conjointe de la Chine et des États-Unis à l’exercice Formosa, organisé par le Brésil en 2024.
Les échanges militaires entre la Chine et l’Argentine englobent également les trois armées et sont fortement concentrés sur les échanges de formation, dont la majeure partie a eu lieu en 2023, coïncidant avec les efforts de Pékin pour vendre l’avion de combat JF-17 à l’armée de l’air argentine. Bien que les recherches menées par le Foreign Military Studies Office de l’armée américaine concluent que l’influence actuelle des programmes internationaux de formation et d’entraînement militaires mis en place par la Chine est faible, l’Argentine a participé à tous les grands programmes de formation Chine-ALC et les deux pays sont également en train de signer des accords-cadres de coopération sur les échanges universitaires entre l’Université nationale de défense argentine et l’Université nationale de défense de l’APL.
La coopération militaire entre la Russie et l’Amérique latine et les Caraïbes : des partenariats historiques aux marques récentes d’attention
L’influence militaire de la Russie a refait surface dans la région au début des années 2000, dans le cadre de la « doctrine Primakov », qui postulait que la Russie devait rétablir un certain équilibre des puissances en s’insérant dans la sphère d’influence des États-Unis, en réponse aux politiques américaines menées en Europe de l’Est. Alors que la Chine s’est montrée relativement prudente dans le déploiement de ses moyens militaires dans la région, la Russie a fait preuve de moins de scrupules, ne craignant pas l’ostentation, souvent en représailles à ce qu’elle percevait comme une provocation de la part des États-Unis. En 2024, Moscou a ainsi envoyé à deux reprises des navires de guerre dans l’hémisphère occidental, en déployant notamment le sous-marin à propulsion nucléaire Kazan équipé de missiles hypersoniques à Cuba et deux bombardiers lourds TU-160, envoyés de Moscou au Venezuela en 2018. Malgré ses ambitions d’un programme régional plus large en matière de coopération de défense, la Russie se concentre principalement sur la coopération avec ses alliés historiques de la guerre froide, tels que le Nicaragua, Cuba et le Venezuela.
Néanmoins, depuis qu’elle a commencé à envahir l’Ukraine à grande échelle en février 2022, la Russie a hissé la diplomatie militaire au rang d’outil stratégique afin de maintenir sa coopération militaire avec l’ALC. Non seulement Moscou a une capacité réduite pour fournir des armes à la région, mais les sanctions imposées aux systèmes d’armes russes ont également réduit la base des acheteurs potentiels. Les partenariats technico-militaires soutenus par les armements hérités de l’ère soviétique semblent également faire face à des défis croissants, certains pays de la région ALC commençant à explorer – sans toujours concrétiser – des accords commerciaux avec les États-Unis en vue d’échanger ces équipements datés contre des options plus modernes.
Entre 2022 et 2025, la Russie a régulièrement accueilli des étudiants provenant d’alliés historiques dans ses académies militaires, telles que l’École supérieure d’ingénierie militaire de Tioumen et l’Académie militaire d’artillerie de Mikhaïlovskaïa. La Russie a également signé de nouveaux accords renforçant les échanges en matière d’éducation militaire avec le Nicaragua et le Venezuela.
Bien que les réunions de haut niveau entre la Russie et l’ALC n’aient pas été aussi fréquentes que celles initiées par la Chine, les rencontres bilatérales ont rassemblé les ministres de la Défense du Venezuela, de la Bolivie et du Brésil, le chef des forces armées boliviennes, l’inspecteur général de l’armée nicaraguayenne, le ministre de la Défense et le vice-ministre de la Défense russes.
Pour autant, l’outil que la diplomatie militaire russe a le plus utilisé avec l’ALC est son soft power. Des délégations militaires russes ont participé aux défilés de la fête de l’indépendance du Mexique et du Venezuela, ainsi qu’au 200e anniversaire du Heroico Colegio Militar du Mexique. La Russie a également attiré des délégations de pays de l’ALC pour assister à l’Army Forum, un salon annuel phare qui vise à présenter les innovations de l’industrie de défense du pays.
Sans surprise, les Etats avec lesquels la Russie entretient les échanges les plus fréquents en Amérique latine et dans les Caraïbes sont le Nicaragua et le Venezuela, suivis de Cuba. Au cours des trois dernières années, la Russie et le Nicaragua ont signé deux accords majeurs de coopération en matière de défense, dont un accord à long terme d’une durée de cinq ans (avec une clause de prolongation automatique) visant à renforcer la coopération mutuelle, et des rencontres de haut niveau ont réuni des responsables de la défense et de l’armée, tels que l’ancien ministre et vice-ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou et Alexandre Fomin, le commandant en chef des forces armées nicaraguayennes, Julio César Avilés Castillo, et Marvin Corrales, l’inspecteur général de l’armée nicaraguayenne.
En 2022, lors de la visite du vice-Premier ministre russe Yuri Borisov, le président vénézuélien Nicolás Maduro a déclaré que leurs deux pays étaient entrés dans une nouvelle ère de coopération militaire. Au cours des trois dernières années, des engagements de haut niveau ont réuni, côté russe, le vice-ministre de la Défense, Alexandr Fomin, et, côté vénézuélien, le colonel général, Renier Enrique Urbáez Fermín, et le vice-ministre de l’Éducation à la défense, Omar Enrique Pérez La Rosa. Sur le plan éducatif, des jeunes officiers vénézuéliens en formation ont étudié à la prestigieuse École supérieure d’ingénierie militaire de Tioumen, spécialisée dans les technologies avancées au profit des forces terrestres, telles que les drones, les systèmes robotiques et le minage à distance. Le parrainage par la Russie des International Army Games est également l’occasion de montrer ses capacités et de renforcer les liens. Les alliés russes en Amérique latine et dans les Caraïbes ont même eu l’occasion d’accueillir certaines manches de ces jeux, à l’instar du Venezuela, qui a organisé la compétition Sniper Frontier 2022.
Enfin, les échanges entre la Russie et l’Équateur constituent un cas intéressant. En janvier 2024, le président Daniel Noboa a annoncé que l’Équateur transférerait plusieurs équipements de fabrication russe aux États-Unis afin qu’ils soient réutilisés en Ukraine. La Russie a riposté en décidant d’interdire les importations de bananes en provenance de l’Équateur, ce qui a conduit le président Noboa à annuler le transfert d’armes. Malgré ce différend, les échanges militaires entre les deux pays se sont poursuivis à un rythme soutenu. En août 2024, des délégations de l’armée équatorienne ont participé à l’événement Climbing for Peace on Mount Elbrus, organisé par le Conseil international du sport militaire de Russie. L’ambassade de l’Équateur à Moscou a également invité des responsables militaires russes à se joindre aux attachés de défense pour célébrer le 203e anniversaire de la bataille de Pichincha au début de cette année.
Pour les États-Unis, le défi de rester le partenaire privilégié
La diplomatie militaire russe reste très en deçà de l’influence américaine en Amérique latine et dans les Caraïbes, et semble marquer le pas, notamment après l’annulation récente de l’Army Expo 2025. Néanmoins, au vu des nouveaux accords, tant formels que rhétoriques, avec le Nicaragua et le Venezuela, la diplomatie militaire russe devrait se maintenir à un niveau significatif dans certaines parties de la région et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles formes de coopération.
La diplomatie militaire de la Chine semble déjà dépasser celle des États-Unis dans des domaines clés. Comme mentionné précédemment, le nombre d’étudiants de la région de l’ALC inscrits dans les écoles militaires chinoises était déjà plus de cinq fois supérieur en 2020, un domaine dans lequel la Chine devance les États-Unis depuis 2015, à la suite du premier Forum de haut niveau Chine-Amérique latine sur la défense (un sous-forum du forum Chine-CELAC). La Chine a également suscité davantage de coopération grâce à des initiatives pionnières dans le domaine des questions de sécurité non traditionnelles, telles que le Forum sino-ALC sur la médecine militaire.
Plus inquiétant, la diplomatie militaire chinoise devrait connaître, dans le cadre de la Global Security Initiative, une expansion significative dans les années à venir. Plus spécifiquement, la fusion des concepts de sécurité internationale opérée par Pékin – qui estompe la frontière entre sécurité et coopération militaire, et dissimule les activités militaires derrière la mise en avant de questions de sécurité non traditionnelles, telles que les technologies émergentes, le changement climatique ou la santé – contribue à élargir la définition de la défense au-delà du domaine militaire classique, tout en étendant subtilement le champ de la coopération jugée acceptable.
Si les diplomaties militaires chinoise et russe fonctionnent actuellement majoritairement comme des outils de soft power et ne se traduisent pas encore par des menaces tangibles pour l’influence militaire américaine dans la région, les États-Unis ne doivent pas sous-estimer ses conséquences à long terme. Pour l’instant, Washington reste le partenaire privilégié de nombreux pays d’Amérique latine et des Caraïbes en matière de défense.
Cependant, les États-Unis doivent faire davantage pour préserver cet avantage et minimiser les possibilités pour la Chine et la Russie de tirer parti de la diplomatie militaire pour augmenter leurs ventes d’armes, conclure des accords sur le statut des forces ou établir des bases dans la région. Le financement intégral et l’augmentation du nombre de postes pour les officiers régionaux dans les écoles militaires américaines sont un moyen pour les États-Unis de continuer à s’assurer qu’ils forment la prochaine génération de chefs militaires de la zone. Travailler avec des alliés majeurs non membres de l’OTAN, tels que l’Argentine, le Brésil et la Colombie, afin de rationaliser les processus d’acquisition d’armement et d’encourager une plus grande interopérabilité avec les forces américaines, peut contribuer à minimiser l’attrait des offres émanant de Pékin ou de Moscou. Enfin, pour rivaliser efficacement avec la volonté de la Chine de jouer un rôle de premier plan dans les questions de sécurité non traditionnelles, il convient de continuer à mettre l’accent sur le renforcement de l’aide humanitaire et de secours en cas de catastrophe naturelle, domaine dans lequel la proximité géographique des États-Unis avec la région leur confère un avantage naturel.
Crédit photo : Arlette Lopez via iStock.
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